Lors de mon séjour dans les Caraïbes en janvier dernier, j’ai pu visiter une bananeraie sur l’île de la Martinique. J’ai dû faire un tri dans les photos sinon cet article aurait près d’une centaine d’images de ce parcours en petit train au milieu des bananes ! En bonus, quelques explications sur le processus de culture de la banane. Bonne lecture !
Petit paragraphe culturel
La variété que nous trouvons en métropole est souvent la banane Cavendish. Elle est idéale pour l’export car elle ne mûrit pas trop vite. 80% de la production de cette variété est réservée à la France métropolitaine. Elles font un voyage d’environ 12 jours en cargo avant de rejoindre des chambres de murissement afin d’être prête à commercialiser.
Cette parcelle présente des « bébés bananiers » … une nurserie de bananiers !
Vous voyez qu’une fois devenus grands, ces bananiers possèdent des grandes feuilles et … un petit bananier pousse à leur pied ?! Il s’agit du « rejet », celui qui prendra sa place après la récolte.
Le saviez-vous ?
Le bananier ne produit qu’une seule fois des fruits. À la récolte, son pied est coupé à hauteur d’homme pour que la sève descende dans le rejet et le nourrisse. C’est le rejet qui produira le prochain régime de bananes.
Le bananier n’est pas un arbre mais une plante et n’a donc pas de tronc solide ! C’est pourquoi il est fragile et a besoin d’être soutenu pour ne pas céder sous le poids de son régime de banane (d’où la ficelle blanche que vous voyez en bas à gauche de la photo pour tenir les bananiers entre eux). Le bananier ne produit qu’un seul régime de bananes (entre 25 et 50 kg quand même !).
La croissance des bananes dure 4 mois. Ici, les bananes sont prêtes à être récoltées. Deux personnes sont nécessaires : l’une s’occupe de couper le régime et l’autre (qui tient le matelas) le porte pour ne pas que les bananes s’abîment en tombant sur le sol.
C’est quoi ce sac plastique ?
Pour protéger les bananes, tous les régimes sont protégés par ce sac traité contre toutes sortes d’insectes nuisibles à la qualité des bananes. Il empêche également que les oiseaux viennent y faire leur nid.
Les bananes sont presque prêtes à rejoindre la métropole. Comme vous le voyez sur les photos, tout le processus se fait à la main ! Elles ont été calibrées en fonction de leur « beauté » (marques sur la peau) et disposées sur des plateaux de 18 kg.
Mais pourquoi les bananes sont-elles vertes ?
Le voyage jusqu’à la métropole est long, une douzaine de jours en cargo. Donc autant vous dire que si elles étaient récoltées mûres, elles ne seraient plus consommables à leur arrivée en France.
Extra ou planteur, c’est quoi la différence ?
Revenons sur le calibrage à l’étape précédente. Les « belles » bananes entrent dans la sélection « Planteur » et les autres, qui possèdent plus de marques sur la peau, entrent dans la sélection « Extra ». Voilà la différence !
Pour finir, le circuit dans cette plantation s’est achevé par une dégustation ! Et cela a débuté par une banane (ahah) et cela n’a rien à voir avec les bananes que nous mangeons en France ! La couleur, jaune intense, est déjà un point surprenant car chez nous, avouons-le, elles sont assez pâles (ai-je besoin de rappeler qu’elles n’ont pas mûri naturellement ?). Ensuite, le goût … intense et sucré. Bref, vous l’aurez compris elles sont bien meilleures chez le producteur (la règle se confirme aussi pour les bananes) ! Après cette succulente banane, nous avons découvert le vin de banane (à consommer avec modération :)). Je ne suis pas une grande amatrice de vin mais je l’ai trouvé très bon. C’est un vin assez sucré (tiens-donc) qui s’apparente à un blanc moelleux. Pour accompagner, les petites chips que vous voyez sur la photo sont des pétales de melon et j’ai adoré ! Ces produits se déclinent avec d’autres fruits : ananas, mangue, goyave …
Pour plus d’informations sur la plantation (nom, adresse), vous pouvez me contacter ici.
Sources :
- Guide local de la plantation (plus d’informations ici)
- www.lesfruitsetlegumesfrais.com/fruits-legumes/fruits-exotiques-et-tropicaux/banane/comment-ca-pousse
à découvrir sur le blog
